Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La pensée du soir
9 mai 2018

Le patrimoine culturel en Tunisie : un aperçu historique

Le patrimoine culturel en Tunisie a été soulevé d’une succession de civilisations qui dominaient le pays. Dans le moyen âge (XIe –XIIe siècle), la Tunisie a connu des mouvements nomades importants de tribus. En 1230, les Hafsides maintenaient une stabilité dominée par les chrétiens. Avec les changements politiques et la naissance du capitalisme marchand, les menaces augmentèrent pour influencer les pays du nord d’Afrique (Algérie, Tripoli, Tunis). A partir de 1574, l’empire ottoman s’installait à Tunis, bénéficiant de l’ouverture géostratégique du lieu sur la Méditerranée. Suite à la colonisation turque, des Turcs de Tunis devinrent les notables de la cité, en développant des liens matrimoniaux avec les femmes indigènes. Ainsi, les mouvements d’immigrations contribuaient au développement des métiers et du commerce artisanal hérité des pratiques multiséculaires, tel que la fabrication du bonnet en laine rouge « Chechia ». « À l’essor du capitalisme européen, le commerce extérieur concentré à Tunis et dans d’autres villes portuaires, connut un développement considérable de la production et la collecte des produits à l’exportation, comme les céréales. » (Ferchiou, 1993, p.39). À la fin du Protectorat Français, les notables, ainsi que les élites religieuses plaçaient leur fortune dans les terrains agricoles, l’immobilier (les mosquées, le capital foncier et immobilier) et les biens matériels désignés sous le terme d’ « habous ». Les familles prestigieuses se partageaient les bénéfices issus des terres agricoles avec les colons sur les marchés français. Les uns et les autres possédaient les « habous » avec à leur service des ouvriers agricoles. « La circulation des biens patrimoniaux telle qu’elle apparaît à travers les documents « habous » avant et après l’établissement de l’acte notarié de dévolution (al?aqd) comporte deux types d’itinéraires et concerne deux champs sociaux différents : ? avant la constitution habous, le bien circule selon des formes de transactions variées se faisant entre cesseurs et acquéreurs qui peuvent être parents ou totalement étrangers l’un à l’autre ; ? par contre, après l’établissement de l’acte notarié de dévolution (dès la disparition du fondateur et parfois même de son vivant s’il se réfère au rite malékite) le bien se transmet selon les règles prévues par l’institution habous 52 et cette transmission se fait généralement à l’intérieur du même groupe patronymique. » (Ferchiou, 1992, p.21). La suppression du régime des « habous », le 18 juillet 1957, impliqua l’annulation du statut religieux de propriétaire foncier, le «waqf ». Les bénéficiaires de ce statut deviennent des propriétaires privés. En effet, le patrimoine est classé comme propriété privée appartenant, dès lors, aux grandes familles tunisoises (de la capitale : Tunis). Ces familles propriétaires répartissaient leurs activités entre l’agriculture et le commerce artisanal et transmettaient leurs richesses par filiation. Vers la fin du XIXe siècle, les mouvements d’industrialisation et le développement du capitalisme économique imposa des changements de structures sociales. Les milieux urbains ont connu une grave crise économique et sociale au sein des familles tunisoises. Ce type de transmission familiale s’est étendu aux domaines de l’Administration tunisienne et des professions intellectuelles (médecins, avocats, universitaires, fonctionnaires d’État). En fait, l’État a mis en œuvre de nouvelles mesures politiques afin de modifier l’ordre public (Ferchiou, 1992, p.189). Les familles rurales conservent leurs activités agricoles.

Publicité
Publicité
Commentaires
La pensée du soir
Publicité
Archives
Publicité